Un vétéran américain a retrouvé la Française dont il était amoureux en 1944.
Jeannine Ganaye, la Française, et K.T Robbins, soldat américain venu libérer l’Europe, ont vécu une histoire d’amour en 1944. Mais après 2 mois, Robbins a été appelé sur le front de l’est et ils ne se sont jamais revus depuis. Et alors qu’ils ne pensaient plus jamais se revoir, le hasard faisant bien les choses, ils ont pu enfin se retrouver et se serrer dans les bras .
L’histoire a été relayée dans un reportage de France 2 qui, sur son site, écrit :
« Il y a quelques semaines, à l’occasion d’un reportage sur les vétérans de la Seconde Guerre mondiale aux États-Unis, nous découvrons d une photo de la jeune Jeannine Ganaye au milieu de ses albums de souvenirs. Devant nous, K.T. Robbins va alors émettre un souhait . « J’aimerais retourner en France, retrouver sa famille, nous déclare-t-il. Mais, je ne la verrai sans doute pas, elle doit être décédée . »
Lorsqu’ils reviennent en France, les journalistes décident de mener une petite investigation, et apprenant que Jeannine Ganaye est toujours vivante, ils organisent alors leurs retrouvailles . Regardez la vidéo, c’est très émouvant :


Transcription du discours
C’est l’histoire de deux êtres qui ne se sont jamais oubliés. Deux amoureux réunis dans la guerre puis séparés par un océan. 1944, K.T Robbins, jeune soldat américain, tombe amoureux d’une Française, Jeannine Ganaye, 18 ans, dans un petit village de Meurthe et Moselle, où stationne son régiment.
« Elle était d’une grande douceur , et je pense qu’elle m’a aimé. »
Mais deux mois plus tard, un matin, le soldat quitte précipitamment le village pour le front de l’Est.
« Je lui ai dit : peut-être que je vais revenir et t’emmener, » mais ça ne s’est pas passé comme ça. » De retour en Amérique, K.T Robbins se marie.
L’histoire de ses retrouvailles avec son amour de jeunesse commence il y a quelques semaines. Lorsque notre équipe le rencontre chez lui, pour un reportage sur les vétérans américains. Une association « Veterans forever young » l’emmène en France pour les commémorations du 6 Juin 44 . Nous faisons son portrait. Mais au milieu de ses albums souvenirs, nous découvrons la photo de la jeune française.
« Quel est son nom ? Elle s’appelle Jeannine, Jeannine Ganaye.
« Et vous vous souvenez d’elle ? « Oh, je m’en souviens très bien. » Devant nous K.T Robbins va alors émettre un vœu . « Je voudrais retourner là-bas, retrouver la famille, elle, je ne la verrais sans doute pas elle doit être décédée ».
Une photo, un nom de famille et de village, depuis les États-Unis, nous appelons en Meurthe et Moselle, et nous retrouvons Jeannine. Dans le train, en route vers Metz, nous l’annonçons à K.T Robbins. « Elle est vivante ». « Vous plaisantez » ? « et on va la rencontrer. « On va la rencontrer. Elle est vivante, et elle vous attend. « Vous plaisantez ? Tu le crois, ça » ?
Plus que quelques pas dans ce couloir et il la serre dans ses bras. « C’est tellement merveilleux de te revoir. Oh ! Bob ! ça va ? « J’en ai les larmes aux yeux ».
Jeannine Ganaye a 92 ans, elle vit dans cette maison de retraite. Tous les deux sont veufs . Assis tout près l’un de l’autre, ils vont à nouveau se parler d’amour. « Je t’ai toujours aimée, toujours. Tu n’as jamais quitté mon cœur.
« Il dit qu’il m’aime, j’ai compris ça, moi aussi, j’ai toujours pensé à lui, mais en disant, peut-être qu’il est là, peut-être qu’il va venir, peut-être toujours demandé , toujours ».
Elle se souvient parfaitement du jour de son départ. « Quand il est parti dans le camion , j’ai pleuré, bien sûr, j’étais très triste. J’aurais aimé qu’après la guerre, il retourne pas en Amérique ».
L’Américain lui montre la photo qu’il a gardée. « Regarde, c’est toi, là ! » « J’ai du mal de croire que c’est moi. J’étais déjà moderne, voyez, parce que seulement maintenant les femmes s’habillent comme ça, mais dans le temps, on n’osait pas, mais moi, j’osais ».
Jeannine Ganaye a élevé cinq enfants, voici l’une de ses filles : « C’est une petite histoire dans la grande histoire ». Jeannine a une question à poser : « Pourquoi il est resté si longtemps – sans écrire vous voulez dire ? « Oui, mais pour venir, j’aurais voulu qu’il vienne vite ».
Et quand on demande à K.T Robbins : « Vous savez, quand vous vous mariez, après vous ne pouvez plus le faire ».
Dans l’espoir du retour du soldat, la Française, après-guerre avait appris des rudiments d’anglais. C’est l’heure de se séparer. Nous devons raccompagner K.T Robbins en Normandie.
« Jeannine, je t’aime, ma chérie » De longues minutes de tendresse, mêlées de larmes. C’est tellement bon de te revoir ». Après ces quelques heures passées ensemble, ils se sont promis à demi-mot de se revoir. Eux qui ont su garder intacte cette émotion d’il y a 75 ans.
Bon voyage, bon retour en Amérique…