Le Président Emmanuel Macron a ouvert « le grand débat national» destiné à répondre à la colère des “gilets jaunes”.
Pendant une première réunion marathon de sept heures, le Président a répondu sans interruption aux interrogations de 600 maires . Le gouvernement compte d’abord sur les maires pour organiser des discussions au niveau local.
Dans une lettre aux Français, le Président Macron a détaillé les quatre thèmes qui seront débattus :
1. la fiscalité et les dépenses publiques
Par exemple : Comment pourrait-on rendre notre fiscalité plus juste et plus efficace ?
2. l’organisation de l’Etat et des services publics
Par exemple : Voyez-vous des besoins nouveaux de services publics et comment les financer ?
3. la transition écologique
Par exemple : Comment finance-t-on la transition écologique ?
4. la démocratie et la citoyenneté
Par exemple : Que proposez-vous pour améliorer l’integration dans notre nation ?
Le débat se déroulera jusqu’au 15 mars.

Tidskode 09:57 – 11:33

Transcription de la vidéo - voir ici
Profondément , je pense que nous pouvons faire du moment que traverse la France une chance.
Ce qui est en train de remonter aujourd’hui et qui vient de très loin, c’est une fracture sociale. On en parle depuis 25 ans. Hier la formule a été portée par un de mes prédécesseurs, Jacques Chirac pour le citer, c’était en (19)95, une fracture territoriale qui n’a cessé de croitre , par des choix successifs qui ont pu être des choix de réorganisation administrative territoriale qui sont des choix aussi liés à l’évolution du monde dans lequel on vit où les métropoles aspirent de plus en plus de richesse où les choses sont en train de plus en plus de se regrouper.
Une fracture économique qui a frappé les classes moyennes parce que si on regarde les dix dernières années depuis la crise que nous avons traversée en 2008, partout dans le monde, dans tous les pays développés ce sont les classes moyennes qui ont payé la facture. Et c’est ce qui ressort aujourd’hui.
Et une fracture démocratique qui a sans doute vécu un moment important en 2005 en France dont on n’a pas voulu tirer toutes les conséquences et c’est vrai que le non (nej til EU forfatning ved folkeafstemning) sur lequel on est revenu (revideret udgave af EU-forfatning vedtaget af Nationalforsamlingen) a créé une forme de fracture démocratique qui remonte quand j’écoute ce que nous disent nos concitoyens aujourd’hui et donc toutes ces fractures, on les a devant nous et d’un seul coup les choses s’effritent .
Je pense qu’il ne faut pas du tout en avoir peur. Il faut refuser la violence parce qu’il ne sort rien de la violence. Il faut refuser la démagogie, parce que l’addition des colères n’a jamais fait une solution. Mais il nous faut construire, des voies et moyens de construire des solutions pour le pays.”