Les femmes ont pris la place des hommes, lorsque les hommes étaient sur le front.
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Transcription :
“Mon Gaston,
Lire ta dernière lettre m’a rassurée car je suis très inquiète pour toi. Depuis que tu es parti j’ai vraiment beaucoup de travail à la ferme. Mais les bêtes se portent bien et la dernière récolte fut plutôt abondante.
Maintenant que les hommes sont au front, la main-d’œuvre manque. Le Président du Conseil René Viviani a lancé un appel à toutes les Françaises.
Tes deux sœurs se sont d’ailleurs portées volontaires. Marie est devenue une munitionnette et prépare les milliers d’obus qui déferleront sur le front. Quant à Berthe, elle s’est engagée comme infirmière. Elle me racontait sa peine en voyant autant de jeunes périr devant ses yeux. Ton absence nous pèse à toutes les trois.
Je suis impatiente que cette guerre se finisse, de pouvoir te sentir à nouveau contre moi.
Tu me manques, mon amour.
Mille baisers.
Ta Louise”