Pour la 19ème journée de mobilisation du mouvement des « gilets jaunes » la situation a été plutôt calme.
Environ 40.500 manifestants ont défilé, dont 5000 à Paris contre 10 000 la semaine précédente.
Aucun manifestant ne s’est rendu sur les Champs-Élysées, interdits à la manifestation. En revanche les forces de l’ordre étaient nombreuses sur l’Avenue.
Pour le Président et le gouvernement la 19ème journée de manifestations était un samedi test. Ils voulaient absolument éviter de voir des scènes d’émeutes de samedi dernier se reproduire.
Pour la première fois, les militaires de l’opération Sentinelle ont sécurisé les points fixes et statiques comme par exemple l’Assemblée nationale pour permettre aux forces de l’ordre – des policiers et gendarmes – de se concentrer sur le maintien de l’ordre.
L’opération Sentinelle a été mise en place après les attentats de janvier 2015 et elle mobilise quelque 10.000 hommes sur l’ensemble du territoire, notamment autour des sites sensibles (écoles, lieux de culte ), touristiques, dans les aéroports et les gares.

Transcription de la vidéo - voir ici
C’était le seul cortège autorisé dans Paris. Près de 5000 manifestants défilent dans les rues pour rejoindre le Sacré Cœur, la marche se déroule sans violence particulière.
Un manifestant :
-Nous, on est là vraiment uniquement pour manifester, non pas pour faire de la violence dans les rues.
Mais en fin de manifestation, des gilets jaunes quittent le Sacré Cœur et envahissent plusieurs rues de Paris. Les CRS tentent de les évacuer.
Charges, lacrymogènes , policiers et gendarmes quadrillent tout le quartier pour éviter que des groupes ne se forment.
Le Capitaine Pierre Puente : « l’idée c’est de se rapprocher le plus possible de ces groupes afin de pouvoir les impacter le plus rapidement possible, dissoudre ces groupes avant qu’ils prennent vraiment trop d’importance. »
Même tension à Montpellier, Place de la Comédie où manifestants et CRS se font face sous une pluie de lacrymogènes.
Tension également à Nice où certains gilets jaunes ont bravé l’interdiction de manifester Place Garibaldi, évacués rapidement par les forces de l’ordre.
A Paris, le quartier des Champs Élysées était lui aussi, zone interdite pour les manifestants, les forces de l’ordre sont présentes en nombre et les rares gilets jaunes qui s’y sont aventurés ont immédiatement été refoulés .
Un manifestant : « On s’est fait contrôler, on s’est fait retirer le gilet jaune, on s’est fait contrôler. On s’est tout fait enlever.
– Ils nous ont même dit : « Ou vous quittez les Champs, ou vous finissez en garde à vue ».
Un peu partout des contrôles et des fouilles de sacs.
C’était la 1ère fois que vous vous faisiez contrôler ?
Un manifestant : « …5ème ».
– La 5ème fois ?
« Ben oui, à chaque fois que vous passez une rue, et que vous avez un sac, ou un truc, ils regardent, ben, c’est normal. »
Dans la capitale une cinquantaine de personnes ont été verbalisées , dont Eric Drouet, à Châtelet.
« On nous a dit qu’on était sur une manifestation non déclarée, que j’étais le leader, que c’est interdit, etc. etc. (et cetera). J’ai vu des gens se balader sur Les Champs Élysées, juste faire des « Live » et qui avaient des amendes de 135€ juste pour s’être baladés sur les Champs.
Un nouveau préfet, une nouvelle stratégie sécuritaire, près de 8000 contrôles préventifs à Paris et plus de 90 personnes interpellées .