Quelque 84.000 » gilets jaunes « ont manifesté samedi 19 janvier. Après dix semaines de mobilisation, comment le mouvement a-t-il évolué ? France 2 a fait le bilan :

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En deux mois et 10 samedis de manifestations, ils ont secoué la France jusqu’à l’Élysée. Aujourd’hui encore les gilets jaunes étaient rassemblés à travers le pays pour quelles mobilisations ?
Certaines villes ont connu des participations record : près de 3000 manifestants à Belfort (Territoire de Belfort) et 2500 à Angers (Maine et Loire) avec quelques débordements . Selon le ministère de l’Intérieur la mobilisation avait rebondi en ce début d’année, après une chute en décembre. Les gilets jaunes eux, assurent qu’ils sont prêts à durer .
« Aujourd’hui on a pris l’initiative de venir sur Marseille pour répondre à Macron et lui dire qu’on lâcherait rien »
– Vous allez venir encore la semaine prochaine et les semaines après ?
« Tant qu’il faudra, tant qu’il lâche pas, on sera là, toute l’année s’il le faut, toute l’année 2019, 2020, 2021 ».
Depuis le premier rassemblement, quelle évolution dans les actions des gilets jaunes ? Les barrages routiers sont moins fréquents et de nombreux ronds-points ont été évacués.
Même les manifestations le samedi se transforment : beaucoup sont désormais déclarées en préfecture.

« C’est vrai que ça tranquillise ceux qui étaient un peu plus inquiets et comme c’était demandé, on essaie d’être pacifiques mais voilà maintenant, est-ce que ça, ça va suffire à obtenir ce qu’on veut » ?

À l’avenir, quelle organisation, quelle structure, pour le mouvement ? L’incertitude est totale. Les leaders se déchirent. Jacline Mouraud est très isolée dans son projet de nouveau parti politique. Hayk Shahinyan, a créé son mouvement et réfléchit aux Européennes alors que des divergences apparaissent entre Maxime Nicolle, Priscillia Ludosky et Eric Drouet, notamment sur le choix des lieux de manifestations. Ce dernier refuse toute alliance avec un parti ou syndicat. Il réclame un dialogue direct avec Emmanuel Macron et ne veut pas entendre parler du grand débat : « C’est nous les premiers concernés : donc pas les maires, ou pas les autres, on attend le vrai débat avec lui ».
-Vous pensez que ce rapport de force va porter ses fruits ? « Il aura pas le choix de toute façon, il y a trop de détresse en bas, donc on est obligé de continuer. Tant qu’on sera pas entendu, ça se passera comme ça de toute façon ».

Après deux mois, quelles sont les revendications des “gilets jaunes” ? Elles restent très nombreuses et variées. « Le pouvoir d’achat… qu’on puisse vivre correctement …Ras-le-bol de cette “oppression fiscale”, de ce manque d’équité… On veut le RIC. Il y a rien de plus démocratique qu’un référendum ».

Ces “gilets jaunes” n’ont aucune intention de relâcher la pression malgré les débuts du grand débat voulu par Emmanuel Macron.