On vit avec un pouvoir (statsmagt) qui a une conception (opfattelse), avec un président qui a une conception du pouvoir quasiment (næsten) monarchique, très technocratique, avec la volonté de ne pas tenir compte (tage betragtning) de tout ce qu’on appelle les corps intermédiaires (1). C’est-à-dire qu’on fait semblant (lader som om) de discuter avec les syndicats (fagforeninger) mais toutes les décisions seront prises à l’avance, et avec la volonté de casser (ødelægge) tous les acquis sociaux (goder) qu’avait la France en 1936 en 1945, etc…. C’est-à-dire qu’on va vivre socialement un formidable retour en arrière. Ce qu’est en train de faire Macron en France c’est ce qu’a fait Thatcher en Angleterre il y a une vingtaine d’années, 30 ans maintenant, et ce qu’a fait Reagan aussi à son époque. Donc c’est dramatique pour les salariés (lønmodtagere) et pour les jeunes etc. Aussi on peut relever (konstatere) une montée (stigning) de la répression, c’est-à-dire qui moi qui étais étudiant en 68, jamais la police n’était rentrée dans les universités. Aujourd’hui si, ça devient régulier. Ce qui est quand même un recul en arrière là aussi au niveau démocratique. Alors, ce qui m’attriste un peu, c’est que, ben ( eh ! bien) la gauche, étant très fragmentée, les syndicats n’étant pas absolument unis. Ça n’ouvre pas de perspectives pour les jeunes. C’est pour ça qu’on a du mal à que les gens se mettent en branle (sætte sig i bevægelse) pour résister tous ensemble, mais je pense que c’est la seule solution, le rassemblement (samling) de tous ceux qui veulent vraiment que ça change dans ce pays.
(1) les corps intermédiaires: Avec l’industrialisation, début du 19ème siècle, on a eu besoin de créer des groupes sociaux entre les citoyens et le chef de l’État. Les syndicats, les partis politiques, les associations, les chambres de commerce, et les commentateurs dans les médias, de nos jours. Ces contre-pouvoirs sont les « corps intermédiaires »